Lexique
A
Adresse
Indication de lieu et date d’édition d’un livre, parfois
d’éditeur. Elle est le plus souvent mentionnée sur la page de titre.
Almanachs et Almanachs
royaux
Source
d’informations et de renseignements utiles pour la vie quotidienne (calendrier
détaillé, météorologie, astrologie...). Le plus répandu des livres populaires.
On distingue, parmi eux, les Almanachs Royaux qui contenaient tous les
renseignements administratifs du royaume. Ils sont souvent dans de belles
reliures.
Armes, Armoiries
Voir «Reliure».
Autographe
Littéralement : «écrit par le personnage lui-même». Cela
peut aller d’une simple signature, d’une lettre (lettre autographe ou lettre
signée), jusqu’au volumineux manuscrit d’un ouvrage. Chaque autographe est une
pièce unique, un témoignage irremplaçable d’une personnalité. Les thèmes sont
multiples : un auteur, un personnage historique, une époque, une région, les
sujets qui vous intéressent. Les autographes suscitent une curiosité de plus en
plus vive.
B
Bandeau
Ornement décoratif en tête de la page.
Bibliographie
Ouvrage qui recense les livres publiés sur un sujet ou un
auteur donné, et leurs diverses éditions, qui permet de les connaître,
d’approfondir une recherche, de vérifier. Il en existe des milliers, sur tous
les sujets. C’est au travers de ces ouvrages de référence que vous apprendrez à
connaître le nombre exact de gravures que comportait tel ouvrage lors de sa
parution, à identifier les éditions originales et chacune des éditions
suivantes, dont la valeur va, en général, en décroissant. (Par exemple, le Manuel du libraire et de l’amateur de livres
de Jacques-Charles Brunet, le Trésor
du bibliophile romantique et moderne de Léopold Carteret,...).
Bibliophile et Bibliophilie
«Une
personne qui aime, recherche et conserve avec soin et goût les livres rares,
précieux» (Le Petit Robert).
La
bibliophilie est toujours une passion créative, car l’amateur forme son goût
petit à petit et constitue ainsi, en se faisant plaisir, un ensemble qui prendra
sa signification au fil des acquisitions.
Bouquiniste
Libraire spécialisé dans les livres d'occasion.
Broché
Livre
dont les cahiers, cousus, sont presque toujours recouverts d’une simple
couverture de papier.
Brochure
Imprimé
comportant un nombre restreint de pages et toujours non relié.
C
Cahier
Formé
par le pliage d’une grande feuille, qui produit ainsi plusieurs feuillets.
Voir
«format».
Carton
Feuillet réimprimé en cours de tirage et en remplaçant un
autre, fautif ou censuré. On dit d’un exemplaire qu’il est cartonné ou non
cartonné (ou aussi «avant les cartons»).
Catalogue de libraire
Fruit d’une longue tradition de la librairie, il est
aujourd’hui le mode de communication privilégié entre un libraire et ses
clients. Il donne le maximum de précisions sur les ouvrages sélectionnés et
offre ainsi les meilleures garanties pour les acheteurs. Attendu avec impatience
par ses destinataires, lu fébrilement dès réception, il impose une réaction
rapide à qui veut acquérir une pièce convoitée. Il peut comporter d’intéressants
renseignements bibliographiques ou des informations nouvelles.
Collation
Description physique du livre qui détaille sa pagination et
ses planches. Elle permet ainsi de s’assurer qu’il est bien complet.
Colophon
Du grec kolophôn,
«fin, terminaison». Note imprimée ou manuscrite, à la fin d’un ouvrage,
indiquant les éléments matériels de l’édition. Dans un livre ancien, et avant
l’apparition de la page de titre, il rassemblait les indications sur l’édition :
auteur, titre, imprimeur, date, etc. Pour les livres modernes, on dit «achevé
d’imprimer».
Coloriage
Opération qui s’effectue, après le tirage de l’imprimerie,
sur chaque feuille avec des couleurs à l’eau. À ne pas confondre avec la gravure
en couleur qui fait appel à un procédé d’impression.
Contrefaçon
Édition pirate d’un livre, faite à l’insu de l’auteur et de
l’éditeur. Voir «préfaçon».
Cul-de-lampe
Figure
gravée ou typographique centrée en fin de chapitre.
Curiosa
L’un
des thèmes du livre ancien, qui concerne les ouvrages légers, licencieux, ou
érotiques. Les auteurs sont souvent anonymes ou cachés derrière des pseudonymes,
les éditeurs et années d’édition sont souvent fictifs. Les écrivains et les
artistes ont apporté de tout temps leur contribution à ce genre de
production.
D
Dédicace
Hommage
d’un auteur à une personne : par un texte imprimé en début de volume
(Molière, par exemple, faisait précéder ses comédies d’une
dédicace au Roi) ou
par une
inscription manuscrite. Dans le premier cas, l’ouvrage est dédié à... ;
dans
le
second cas, il est dédicacé à... Le dédicataire est la personne à qui un livre
est
dédié.
Voir aussi «envoi»
Dieu des bouquinistes
Divinité grecque, romaine, celte ou jamaïcaine (personne ne
sait) qui veille sur les membres de la profession, distribue des adresses
environ 24 heures (jamais plus) avant un déballage qui s’annonce pauvre ;
envoie un client fortuné juste avant l’échéance de l’URSSAF ou d’une caisse
vampirique quelconque ; veille à la clémence des éléments lorsque les
livres s’aèrent dans les nombreux salons d’été…
E
Eau-forte
Procédé de gravure en creux. Sur une plaque de cuivre
enduite de vernis, un artiste dessine une composition à l’aide d’une pointe
d’acier. La plaque est soumise à un bain d’acide («eau forte») qui creuse le
cuivre là où le vernis a été entamé par la pointe. Le cuivre débarrassé de son
vernis est encré. L’encre logée dans les parties entamées de la plaque se
reporte sur le papier par forte pression (presse en taille-douce, distincte de
la presse typographique). Voir aussi «tailledouce
».
Édition
Ensemble du tirage d’un ouvrage. Parfois, pour laisser
croire au public à un grand succès, certains éditeurs ont apposé sur une partie
de la première édition des mentions fictives d’édition (Deuxième édition,
Troisième, etc.). Par exemple Notre Dame de Paris de Victor Hugo. Voir «édition originale».
Édition originale
Première publication d’un ouvrage en librairie généralement
faite sous le contrôle ou avec le consentement de l’auteur (à l’exception, bien
sûr, des publications posthumes). Elle est particulièrement recherchée. Voir
aussi «première édition». Dans le cas d’une publication antérieure dans une
revue, on parle d’édition «préoriginale ».
Émission
Ensemble d’exemplaires d’une même édition caractérisés par
le moment où ils sont mis en vente. Divers éléments matériels permettent de les
distinguer : titre de relai, couverture, mention fictive d’édition, etc. Par
exemple, Les Chants de Maldoror ont
été publiés en 1869 (première émission), puis, s’étant alors mal vendus, remis
en vente en 1874 (deuxième émission).
Enluminure
Illustration ou décoration à la main de manuscrits ou plus
rarement de certains imprimés précieux. On emploie aussi le terme de «miniature»
ou plus généralement aujourd’hui de «peinture».
Envoi
Dédicace autographe de l’auteur. Elle est un facteur
d’intérêt et de valorisation de l’ouvrage. Voir aussi «ex-dono».
Épreuves
Premières versions d’un texte imprimé soumises à l’auteur ou
à l’éditeur pour corrections. Les exemplaires d’épreuves très corrigées, par
Balzac ou Proust par exemple, peuvent être considérés comme des
manuscrits.
Estampe
Gravure
imprimée par n’importe quel procédé (bois, cuivre, pierre, acier, linoléum...).
Elle peut être unique (monotype) ou à tirage très restreint. Voir aussi «gravure», «lithographie», «eau-forte».
État
Version
d’une même édition ou d’une même planche (pour les estampes) qui peut différer
des autres par des ajouts ou des suppressions parfois minimes.
Ex-dono
Inscription manuscrite portée sur un livre pour l’offrir,
mais qui, par opposition à «l’envoi», n’est pas forcément de la main de
l’auteur.
Exemplaire de tête
Voir «Grands
papiers».
Ex-libris
Signifiant littéralement «d’entre les livres», c’est un
signe de propriété. Ce peut être une inscription manuscrite, un simple carré de
papier, une étiquette imprimée ou gravée, portant des initiales, un symbole, des
armes, un nom... Il est en général apposé au verso du plat d’un volume. De
nombreux artistes ont gravé des exlibris : Gavarni a dessiné celui des Goncourt
figurant deux doigts d’une main allongés sur une feuille de papier où se
trouvent les initiales E et J (unis comme les doigts de la main). L’ex-libris
est, en soi, un thème de collection pour de nombreux amateurs.
F
Fascicule ou livraison
Partie
d’un ouvrage dont la publication est étalée dans le temps. À la fin de la
parution, on peut relier l’ensemble en volumes. Cela s’est beaucoup fait au XIXe
siècle.
Faux-titre
C’est
l’abrégé du titre imprimé sur le feuillet précédant le titre. Il apparaît au
XVIIe siècle.
Filigrane
Le
filigrane ou marque d’eau est l’empreinte laissée dans la feuille de papier lors
de sa fabrication et visible par transparence. Il est la marque du
fabricant.
Format
Un livre est généralement rectangulaire
dans le sens de la hauteur, il peut l’être aussi dans le sens de la largeur
(format oblong ou à l’italienne). Le format d’un livre s’exprime rarement en
centimètres mais plutôt en fonction du pliage de la feuille fournie par le
papetier à l’imprimeur. La grande feuille non pliée sur laquelle on imprime 2
pages est dite «in-plano». Une feuille pliée en deux (4 pages) donne un format
«in-folio» (environ
50 cm), une feuille pliée en quatre (8
pages) est un «in-quarto» (in-4) (environ
30 cm), en huit (16 pages) est un
«in-octavo» (in-8) (moins de
25 cm). On trouve aussi des formats «in-douze» (in-12),
«in-seize» (in-16), «in-vingtquatre » (in-24), «in-trente-deux» (in 32). À noter
que la dimension des feuilles, donc celle des formats, a évolué au cours des
temps, ou selon les lieux, en fonction de l’industrialisation de la fabrication
du papier.
Frontispice
Composition gravée ou imprimée placée, en général, en regard
du titre.
G
Gardes
Feuillets de papier, généralement blanc, parfois décoré,
placés ou collés en tête et en fin d’un volume pour assurer la liaison entre la
couverture (ou la reliure) et le corps de l’ouvrage. Dans des exemplaires
luxueux, le relieur peut également utiliser des matériaux précieux (peau,
étoffes, etc.) pour les gardes.
Grands papiers
De tout
temps, les éditeurs ont voulu distinguer des exemplaires de luxe : à l’origine,
avec de plus grands formats, d’où l’appellation «grands papiers». Avec aussi des
tirages restreints et numérotés, imprimés sur des matières nobles (peau de vélin
et papier de Hollande pour les livres anciens, papier de Chine, du Japon et
aussi papier de Hollande plus tard). Ces «grands papiers» sont aussi appelés
«exemplaires de tête» ou «tirages de tête». Étant beaucoup plus rares et en
nombre restreint, ils sont recherchés.
Gravure originale
L’élément imprimant (cuivre, acier, zinc, pierre, bois) doit
avoir été dessiné et gravé de la main même de l’artiste. Le nombre des épreuves
est d’ordinaire indiqué. Lorsqu’elles sont intégrées à un livre, «la
justification» du tirage se trouve à la fin de l’ouvrage. Ce tirage est, en
général, exécuté par des artisans hautement qualifiés d’après le «bon à tirer»,
ou épreuve définitive, approuvé par l’artiste. Voir aussi «estampe» et «taille-douce».
H
Hors-texte
Illustration imprimée, indépendamment du texte, et insérée
par la suite, par le brocheur ou le relieur. Elle peut comporter une légende. Si
elle es imprimée avec le texte, elle est dite «in texte».
I
Incunable
«Incunabulum» = berceau. Un ouvrage datant des débuts de
l’imprimerie, paru avant la fin de l’année 1500.
J
Justification
Largeur
de l’impression typographique.
Justification de tirage
Elle
apparaît au XVIIIe siècle. Placée au début ou à la fin d’un volume, c’est
l’indication donnée par l’éditeur du tirage d’une édition, spécifiant les
différents types d’exemplaires publiés et de papiers utilisés.
L
Libelle
Écrit
court et polémique.
Libraire
À
l’origine, imprimeur, éditeur et libraire ne faisaient qu’un. Aujourd’hui,
l’appellation ne concerne plus que celui qui vend des livres.
Librairie ancienne
Cette
dénomination apparaît en 1804 pour la distinguer de la librairie «nouvelle«.
Dans la librairie ancienne se vendaient les livres imprimés avant 1801 et les
livres d’occasion, alors que la librairie nouvelle se consacrait aux nouveautés.
On dénombrait alors à Paris plus de librairies anciennes que de librairies
vendant du neuf. Aujourd’hui, c’est le contraire.
Librairie ancienne et
moderne
Elle se
consacre aux livres et documents anciens, d’hier jusqu’à nos jours, et aux
livres récents épuisés, par opposition à la «librairie» sans appellation
particulière, dont le domaine est le livre neuf et disponible chez les
éditeurs.
Lithographie
Mise au point au début du XIXe siècle. L’élément imprimant
est une pierre calcaire sur laquelle l’artiste dessine au crayon ou à l’encre
grasse. La pierre et le papier passent ensuite sous la presse. Voir aussi «estampe».
Livre ancien
Par
convention, un livre imprimé avant 1800.
Livre de peintre
Il unit
auteurs et artistes peintres, et par ce terme on désigne généralement les livres
illustrés de gravures originales par de grands artistes, tels que Delacroix,
Manet, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Ernst, Dali, Picasso, Derain... Ils sont le
plus souvent à tirage restreint et sur papier de luxe. On a aujourd’hui tendance
à designer par «livre d’artiste» un ouvrage entièrement conçu et réalisé par le
peintre. Le débat reste cependant ouvert.
Livre moderne
Par
convention, un livre imprimé à partir de la fin du XIXe siècle.
Livre-objet
Création plastique dont le livre n’est qu’un des éléments.
Il a fait son apparition dans les années 1950.
Livre romantique
Par
convention, un livre imprimé autour des années 1810/1820 et jusque vers
1860/1880.
Livre truffé
Livre dans lequel on a incorporé des documents : portraits,
dessins originaux, états intermédiaires de gravure, prières d’insérer, lettres,
etc. Par exemple : une édition originale d’Hernani dans laquelle on a ajouté une
lettre de Victor Hugo.
M
Manchette
Texte
écrit ou imprimé en marge d’une page et résumant le contenu d’un chapitre ou
d’un paragraphe.
Manuscrit
Texte
écrit à la main. S’il est de la main même de l’auteur, il est dit
«manuscrit
autographe». Il peut être enluminé. Voir aussi «autographe» et «enluminure».
Miniature
Voir «enluminure».
Minuscule
Livre
de très petit format, ne dépassant pas, en principe, 70
millimètres de
hauteur.
Miscellanées
«Recueil d’écrits divers, du latin miscellanea, choses mêlées» (Le Robert
Historique).
P
Papier
La
qualité du papier est un élément décisif de l’effet d’une typographie et d’une
gravure, d’où son importance pour les amateurs. La matière première (souvent des
chiffons) doit être mise en charpie et subir un pourrissage avant d’être réduite
en pâte par les maillets du moulin.
· Le
papier de Chine provient de l’écorce de bambou. Il est très fin,
légèrement gris. Certains estiment qu’il rend comme nul autre toutes les nuances
de la gravure.
· Le
papier de Hollande était à l’origine un papier vergé, d’excellente
qualité et fabriqué en Hollande. Au XXe siècle, il existe aussi un papier vélin
de Hollande.
· Le
papier du Japon est fabriqué avec l’écorce du mûrier ou d’autres végétaux
japonais. Il est très apprécié. Il existe en trois qualités (japon ancien, japon
impérial et japon nacré) qui offrent des tonalités différentes.
· Le
papier de Madagascar est issu de végétaux cultivés dans cette île. Il
ressemble au japon et il est moins coûteux.
· Le
papier vergé : son nom provient des traces (vergeures) laissées en
filigrane lors de sa fabrication.
· Le
papier vélin inventé par Baskerville en 1750, très lisse et sans
vergeure, permet un bien meilleur tirage des textes et des gravures.
· Les
«Arches», «Lafuma», «Rives», «Montval»,
«Auvergne», papiers de qualité, doivent leur nom aux moulins à papier qui
les fabriquaient.
Photographie
Elle intervient à plusieurs titres. La photographie
originale a d’abord été collée, dans le livre, comme moyen d’illustration, dès
avant 1850 (exemple Égypte, Nubie, Palestine et Syrie de Maxime Du Camp et Flaubert, en
1852). La photographie a été ensuite traduite par différents procédés (notamment
héliogravure et phototypie). Après avoir connu une grande faveur avec le
Surréalisme, elle est devenue une partie importante de la bibliophilie
contemporaine.
Planche
Illustration hors-texte, quel que soit le procédé
d’impression.
Plaquette
Brochure de quelques pages. Voir aussi «brochure».
Pochoir
Procédé
manuel de mise en couleurs. Le coloriage se fait à travers une fenêtre en
carton, zinc, cuivre ou aluminium, découpée selon les contours de la couleur
choisie. Les couleurs sont passées au pinceau ou à l’aide d’une brosse, les unes
après les autres ou par superposition.
Préfaçon
Édition
sauvage d’un texte, parue avant l’édition originale préparée par l’auteur. Elle
était fabriquée généralement en Belgique au XIXe siècle à partir de textes ou
feuilletons parus dans des périodiques (édition pré-originale).
Première édition
C’est la première édition dans l’ordre chronologique. Ce
n’est pas nécessairement l’édition originale, si elle n’a pas été effectuée sous
le contrôle de l’auteur. Voir «édition
originale». Dans le cas d’une traduction, on dira «première édition
française».
R
Recueil factice
Il
réunit sous une même reliure des brochures ou plaquettes éditées séparément, en
général sur un même thème.
Réglé (exemplaire réglé)
Encadrement du texte tracé à la main et à la plume, presque
toujours à l’encre rouge, en vue de souligner la disposition harmonieuse de la
typographie d’une page. C’est une marque de soin particulier porté à un
exemplaire.
Reliure
Habillage de
protection du livre qui peut aussi être, en soi, une véritable oeuvre
d’art.
· Ais : dans les reliures médiévales et jusqu’au
milieu du XVIe siècle, plat de bois recouvert de peau (remplacé plus tard par du
carton).
· Armes, Armoiries : marques héraldiques de possession frappées
sur une reliure.
· Basane : peau de mouton utilisée pour la reliure
ordinaire.
· Box : peau de veau préparée au chrome, à l’aspect
lisse et brillant, qui convient particulièrement à la reliure de luxe
moderne.
· Bradel : procédé inventé par le relieur Bradel à la
fin du XVIIIe siècle, caractérisé par un dos sans nerfs, une gorge à la
charnière des plats, le volume s’ouvrant alors plus
facilement.
· Chagrin : cuir à petit grain, fabriqué à partir de
peaux d’âne, de mulet, de cheval.
· Charnière : articulation du plat et du dos d’un
volume.
· Coiffe : extrémité du dos d’un livre, l’une est la
coiffe de tête (haut), l’autre est la coiffe de queue (bas). Il est fortement déconseillé de
saisir un livre par la coiffe.
· Contreplat : intérieur du plat d’une
reliure.
· Côté chair : partie intérieure d’une
peau.
· Côté fleur : partie extérieure d’une
peau.
· Couvrure : recouvrement d’un volume par du
cuir, de la toile, du parchemin, etc.
· Cuir de Russie : traité dans un bain d’écorces de bouleau,
il résiste particulièrement aux moisissures. D’où sa réputation auprès des
bibliophiles ; mais il est fragile.
· Décor à froid : reliure décorée ou estampée, d’où
l’or est absent.
· Demi-reliure : couvrure du dos du livre, empiétant plus ou
moins sur les plats, en cuir ou toile ou parchemin, la partie restante étant le
plus souvent recouverte d’un papier.
· Doublure : revêtement de luxe du contreplat de
la reliure, en veau, maroquin, daim, soie, etc. (reliure
doublée).
· Dos : partie visible du livre, lorsqu’il est
rangé dans la bibliothèque. Il porte généralement le nom de l’auteur et le
titre.
· Estampage : procédé de décor de reliure par
frappe de fer ou de plaque.
· Fers : instruments pour réaliser des impressions
dorées ou à froid sur une reliure.
· Galuchat : peau de poisson (requin ou raie) utilisée
surtout au XVIIe siècle. Les années 20 le remirent à la
mode.
· Gouttière : partie du livre opposée au dos
(tranche extérieure).
· Jaspure : décoration de la tête et des tranches par
de petites taches de couleur.
· Janséniste : reliure en pleine peau de belle qualité,
sans aucun ornement extérieur.
· Maroquin : cuir de chèvre, venant à l’origine
du Maroc. C’est le plus noble des cuirs. Il est épais et
solide.
· Mors : limite entre le dos et les plats du
livre.
· Nerfs : ils servent à la couture des cahiers et
font saillie au dos de la reliure. Certaines reliures sont à dos lisse ou à
faux nerfs.
· Page de garde : voir «gardes».
· Parchemin : peau de mouton ou d’âne, traitée à la
chaux, à l’aspect blanc et translucide, parfois légèrement
marbré.
· Percaline : toile fine utilisée en reliure dès l’époque
romantique.
· Pied : voir «queue».
· Plaque : décor gravé sur métal appliqué d’un seul
coup de presse sur un plat de reliure.
· Plats : les deux parties latérales (supérieure et
inférieure) de la reliure.
· Pleine reliure : couvrure faite d’une seule matière,
l’ouvrage étant entièrement recouvert de cuir, toile ou
autre.
· Queue : partie inférieure du livre (ou
pied).
· Reliure à coins : demi-reliure, dont les coins sont
généralement recouverts du même matériau que le
dos.
· Tête : partie supérieure du
livre.
· Toile : utilisée en reliure à partir de
l’époque romantique.
· Tranches : les trois côtés du livre, autres que le dos
et les plats, et formés par l’épaisseur des pages. Selon les époques, elles ont
été jaspées, dorées, argentées, ciselées, peintes, marbrées, mouchetées, rougies
ou jaunies.
· Truie (peau de) : peau de cochon, utilisée principalement au
XVIe siècle, souvent estampée à froid.
· Veau : autrefois le plus employé de tous les
cuirs, avec une riche variété de teintes.
· Vélin : peau de veau ou d’agneau de belle qualité,
traitée comme le parchemin, mais plus fine et plus
blanche.
Remboîtage
Opération qui consiste à placer un livre dans une reliure
qui n’est pas sa reliure d’origine.
Rousseurs
Taches
brunes ou sépia que l’on trouve sur le papier. Elles sont rares dans les volumes
d’avant la fin du XVIIIe siècle, plus fréquentes dans les ouvrages romantiques.
Dues à la fois à l’humidité et à la nature du papier, elles déprécient plus ou
moins l’ouvrage qui en contient. Des spécialistes peuvent «laver» un
livre.
Rubriqué (exemplaire
rubriqué)
Rehaut
coloré à la plume ou au pinceau de certaines lettres dans les premiers livres
imprimés (incunables et XVIe siècle).
S
Signature
Marque
distinctive imprimée au bas de certains feuillets, destinée à faciliter le bon
ordre de l’assemblage des cahiers. C’est généralement une ou plusieurs lettres
suivies de chiffres.
Suite
Série
de gravures, en général d’un même artiste. Plus fréquemment, de nos jours, une
série de gravures accompagnant un livre, tirée à un petit nombre d’épreuves,
souvent en différents états et sur des papiers différents de celui du
livre.
T
Taille-douce
Terme qui regroupe toutes les techniques de gravure sur
cuivre : eau-forte, pointe sèche, burin. Voir aussi «gravure».
Tirage
En
gravure, c’est le nombre déterminé d’épreuves obtenues à partir de la même
matrice.
Pour le
livre, le tirage est l’ensemble des exemplaires d’un ouvrage imprimés en une
seule fois. C’est à partir de la seconde moitié du XIXesiècle que les
bibliophiles ont suscité des tirages limités et numérotés, sur un ou plusieurs
beaux papiers. Voir aussi «justification de
tirage» et «suite».
Tiré à part
Impression séparée, à tirage restreint, d’un texte paru dans
une revue ou un recueil collectif. Il constitue souvent la véritable édition
originale (dite «préoriginale ») d’un texte.
Titre
On entend généralement par «titre» la page comportant les
éléments matériels permettant d’identifier l’ouvrage : l’auteur, le titre du
livre, l’illustrateur, l’éditeur, les date et lieu d’édition, etc. Il est
souvent précédé d’un feuillet de faux-titre qui donne, presque toujours, le
titre seul, simplifié. Titre de relai : pour écouler une partie d’invendus d’un
ouvrage, on remplace le titre par un nouveau feuillet de titre, appelé alors
«titre de relai» (voir «émission»).
Titre courant
Rappel
parfois abrégé du titre de l’ouvrage placé dans la marge supérieure de chaque
page.
V
Vignette
À l’origine un ornement dans un texte imprimé, en forme de
pampres qui lui donnent son nom. Elle devient une estampe de petite dimension,
sur bois ou sur métal, agrémentant et décorant un texte, employée en bandeau, en
cul-de-lampe ou en in-texte. Voir aussi «estampe».
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